François-Joseph Gossec



Compte rendu de la conférence donnée le 17 octobre 2018 par Michèle Herlin


François-Joseph Gossec

François-Joseph est né le 17 janvier 1734 à Vergnies, territoire alors français et historiquement dépendant du chapitre Ste-Aldegonde de Maubeuge. Ses parents tenaient une modeste ferme bâtie en pierres. Remarqué pour sa belle voix par le curé de la paroisse, il devient enfant de chœur à Walcourt, puis intègre la manécanterie du Chapitre Ste-Aldegonde de Maubeuge. Ensuite, en 1743, il continue sa formation musicale à Anvers (enfant de chœur à la cathédrale) sous la direction du maître de chant liégeois, André-Joseph Blavier.

La maison natale de Gossec

Le chapitre Sainte-Aldegonde

À 16 ans, il part pour Paris, avec une lettre de recommandation de Blavier pour le compositeur J-Ph Rameau. Celui-ci le recommande à son tour au fermier général, Monsieur Le Riche de la Pouplinière. Ce dernier habite un château à Passy et engage Gossec comme violoniste dans son orchestre privé. Initié à la franc-maçonnerie, il devient membre de la Loge « La Réunion des arts ».

Jean-Philippe Rameau

Monsieur Le Riche de la Pouplinière

En 1753, Gossec compose seize sonates et l’année suivantes six duos pour deux flûtes. Il devient par la suite chef de l’orchestre de Monsieur de la Pouplinière, succédant ainsi à Rameau. Entretemps, il rencontre Jean-Jacques Rousseau, musicien lui aussi (ce qui est peu connu) et lance la carrière de sa « protégée » Sophie Arnould.

Château de Passy

Hôtel de Condé

En 1796 a lieu au château de l’Isle-Adam, un concert de Guiseppe Gossei.

Entre 1752 et 1758, il compose plusieurs quatuors à vent et aussi à bois de même que des duos et des trios.

En 1760, il compose la Messe des Morts. Cette œuvre le rend célèbre du jour au lendemain (ressortie en 1985 par les « Musiciens de Wallonie »). Elle a influencé Mozart pour son propre Requiem. Mozart et Gossec sont contemporains et deviennent amis.

Gossec innove : il utilise le double orchestre (un devant, un derrière). Il est à la mode et fait évoluer la musique instrumentale. Il crée des symphonies et aussi des opéras comme « Le tonnelier », « Toinon et Toinette », etc.

En 1761, il entre au service du Prince de Conti, puis à celui du Prince de Condé à Chantilly.

Il se lie à cette époque à un mulâtre, le chevalier de Saint-Georges. Puis, c’est un nouvel opéra donné à Anvers et à Bruxelles.

Le Baron de Glymes, grand critique musical apprécie enfin Gossec qui compose une symphonie « La chasse » et aussi un opéra plutôt licencieux pour la duchesse de Chilly-Mazarin et le roi Christian de Danemark.

Il fonde et dirige le Concert des Amateurs pour lequel il compose quelques symphonies. Cette institution propose de la musique pour tous, le prix d’entrée étant souvent modique.

Il dirige aussi les œuvres de Joseph Haydn, notamment pour le Concert Spirituel qu’il réorganise avec Gaviniès et Leduc (1773).

En 1771, il passe l’hiver au château de Soucy.

Le château de Soucy

En 1772, il compose à Chantilly deux pièces pour le Prince de Condé à l’occasion de la visite de Louis XV.

En 1773, c’est la tragédie lyrique « Sabrinus ». Ensuite, il dirige des concerts au Louvre : c’est le musicien des rois de France (il compose un ballet avec Marie-Antoinette à la harpe).

Puis, c’est un nouvel opéra « Thésée » joué à Versailles. Il est aussi en relation suivie avec Gluck. Ils produisent ensemble une œuvre que Gluck s’approprie sans vergogne.

Christoph Gluck

Son nouvel opéra « Électre » le montre très en avance sur son temps.

Une petite anecdote : Gossec pour dépanner un ami, compose au pied levé, une œuvre à trois voix jouée à l’église de Chevilly-Larue. Elle sera reprise plus tard pour les Révolutionnaires !

En 1783, il dirige la nouvelle école royale de chant.

Il est important de souligner que son œuvre est aussi théorique (Les Principes élémentaires de la musique).

Il produit pour le Concert Spirituel des œuvres religieuses et profanes.

Il s’installe à Gagny. Il fait de plus en plus de théorie.

Parmi les extraits entendus, citons : « La Messe des Morts », un duo pour deux flûtes, un quatuor composé à Soucy, etc.


Résumé rédigé par Léon Fassiaux

 

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